Le Costa Rica à l’air d’être à la mode. Voyage nature, voyage animalier, c’est un Safari à Pied.
Autant dire que placer le Costa Rica sur une carte en dehors de dire que c’est en Amérique Central, c’est compliqué. Quel est le pays juste au dessus et celui juste au dessous ? pour ma part je savais pour le Panama au sud mais au nord ?? alors ?? regardez la carte
Le Costa Rica « Côte riche » est une république de plus de 5 millions d’habitants parlant évidemment espagnol. Les habitants du Costa Rica sont dans leur grande majorité originaires d'Europe. Les hautes terres centrales autour de la capitale, la seule grande ville, sont le principal foyer de peuplement de ce pays dont la densité de population est l'une des plus faibles de l'Amérique centrale.
C'est un pays en partie forestier, montagneux au centre (foyer de peuplement), formé de plaines en bordure de la mer des Antilles. Le café, la banane et le sucre sont les principales exportations, dirigées surtout vers les États-Unis. L'écotourisme se développe. Entre 8° et 11° de latitude nord, le Costa Rica a un climat tropical bien arrosé. Aux régions atlantiques, presque constamment pluvieuses, s'oppose la région pacifique, dont la saison sèche dure de 4 à 5 mois.
Le plateau central du Costa Rica, où résident les trois quarts de la population, constitue toujours le cœur de l'activité économique du pays, le plus industrialisé d'Amérique centrale , 30 % du produit intérieur brut (P.I.B.) est d'origine industrielle, contre 9 % pour l'agriculture et 61 % pour les services. Résultat de ce développement, 25 % des dépenses publiques sont allouées à l'éducation et 29 % à la santé ; le taux d'alphabétisation, chez les plus de 15 ans, est de 95 %.
Les variations climatiques du pays conduisent les exploitants agricoles à choisir leur région d'implantation en fonction de la culture qu'ils pratiquent : le café pousse entre 600 et 1 200 m d'altitude, tandis que la banane, l'une des principales ressources du pays avec 2,2 millions de tonnes par an (7e rang mondial), est cultivée dans les plaines humides de l'Est, du Sud-Ouest et du Nord.
Le territoire costaricain est occupé par les Amérindiens dès la Préhistoire avant d'être « découvert » par Christophe Colomb en 1502. Colonisé par les Espagnols du XVIe siècle au XIXe siècle, le Costa Rica acquiert son indépendance en 1821.
Depuis le 1er décembre 1948, le Costa Rica est un pays neutre et est devenu la première nation du monde à avoir constitutionnellement supprimé son armée.
C'est en 2020 le premier pays d'Amérique centrale à légaliser le mariage homosexuel
Le Costa Rica possède une flore et une faune exceptionnelles, puisque 6 % de la biodiversité mondiale s'y trouve (pour un pays qui ne représente que 0,03 % des surfaces émergées). 1,3 % de la faune est endémique du pays. En 2007, l'Institut national de la biodiversité considérait que 160 nouvelles espèces étaient découvertes chaque année au Costa Rica. Plus de 25 % du territoire est occupé par des parcs nationaux et des réserves. Le contexte politique du pays, ainsi que son succès dans le domaine du tourisme, contribuent à préserver cette biodiversité.
ET C’EST pour cela qu’on y est parti se balader pendant 2 semaines.
Et si on adoptait la philosophie de vie du Costa Rica ?
Le petit pays d'Amérique latine est l'un des plus heureux au monde. Son secret : un art de vivre positif, qui s’appelle là-bas "Pura Vida".
Les habitants du Costa Rica disent "pura vida" tout le temps. Traduit en français, cela veut dire "vie pure". En fait, "pura vida" signifie plusieurs choses. C’est d’abord une manière de se saluer positive et sympathique. "Pura vida" exprime aussi que tout va bien et que nous ne devons pas oublier tout ce qu’il y a de de bon dans notre vie, la chance de pouvoir vivre et d’être là, et remercier pour les petites attentions que l’on reçoit des autres. "Pura vida" veut dire également que ça va aller.
Voyage fatiguant par le climat tropical et par notre programme qui nous a fait aller du nord au sud, de la cote pacifique à la cote atlantique ( caraïbe) pour nous faire découvrir la diversité de la faune et de la flore. Les routes du Costa Rica sont en général viables, mais souvent en mauvaise condition en raison de manque de moyens financiers notamment et il y a beaucoup , beaucoup de camions énormes qui transportent des containers du nord au sud et de la cote pacifique vers la cote atlantique et inversement.
Les parcs nationaux, réserves naturelles et zones protégées y pullulent sur les côtes du Pacifique et des Caraïbes, ainsi que sur la haute cordillère centrale hérissée de volcans.
Partons à la recherche des animaux. Ce qui est frappant c’est que même s’ils s’agit de parcs ou de réserves, on n’est pas dans des zoos. Il y a une vraie difficulté à trouver les oiseaux ou autres espèces d’animaux et je n’étais pas très bon à débusquer un paresseux , un serpent ou un toucan. il faut avoir l’œil.
9200 photos plus tard, commençons notre périple.
Cliquez sur les photos pour les voir en grand.
Il y quelques vidéos , cliquez sur ▶️ à gauche pour les visionner
⚠️ Certains animaux ont été vus dans différents endroits , mais pour éviter une redondance, je ne les présente qu’une fois sur la page.
Commençons par quelques oiseaux emblématiques.
les Aras de Macao (aras rouges). Ce sont de grands perroquets qui vivent dans les forêts tropicales. Ils peuvent mesurer jusqu’à 86 centimètres et peser jusqu’à 1kg. Leur durée de vie moyenne est de 80 ans mais certains individus peuvent vivre jusqu’à 100 ans.
Leurs plumes sont rouges sur le dessus puis jaunes et bleues. Fait intéressant : les jeunes individus ont les yeux foncés tandis que les plus vieux ont les yeux jaunes. De plus, les couples sont inséparables : ils se forment pour la vie.
Les Aras de macao vivent dans les forêts tropicales humides, du Mexique à l’Amazonie brésilienne. Ils se nourrissent principalement de fruits et de graines. Ce sont des oiseaux qui aiment la compagnie et qu’on ne retrouve qu’en groupes. Leur cri très strident est très caractéristique de cette espèce : on sait qu’ils sont là bien avant de les avoir vus !
C’est sur la côte caraïbe que l’on a rencontré l’autre espèce d’Aras : Les Aras de Buffon (aras verts).
Leur plumage est vert, leur queue rouge orangé avec l’extrémité bleue. Ils mesurent environs 90cm et peuvent peser jusqu’à 1,4 kg. Ce sont les plus grands Aras du Costa Rica et du monde et ils peuvent vivre jusqu’à 60 ans en moyenne. On les retrouve du Honduras jusqu’à l’Équateur. Ils vivent dans les forêts tropicales et au Costa Rica sur la côte caraïbe et au nord du pays.
Ce sont des oiseaux bruyants (même en vol) dont les cris sont rauques. Ils se nourrissent principalement de fruits et de graines et adore les noix. Grâce à son bec dur il n’a pas de difficulté à casser la coque de la noix. Ces perroquets vivent en groupes de 20 à 40 individus et lorsqu’un couple se forme, c’est pour la vie aussi !
Les Aras de Buffon, tout comme les Aras de Macao sont menacés : ils sont la cible de collectionneurs d’oiseaux fascinés par leur beauté. Ils sont également menacés par la déforestation. Ces oiseaux sont même classés comme étant en « Danger d’Extinction ». Plusieurs organismes ont pris une initiative pour préserver l’Aras de Buffon à Sarapiqui, particulièrement présent dans cette région.
Le Río Celeste est l’un des endroits les plus spectaculaires du Costa Rica. Niché au cœur du parc national Tenorio, ce fleuve est populaire en raison de son intense couleur bleu turquoise.
Dans notre lodge au milieu d’une végétation luxuriante, une petite ballade nous permets de découvrir dans les arbres des Singes Hurleurs.
Le singe hurleur, autrement nommé, Alouatta palliata, est une des 4 espèces de primates du Costa Rica.
Ce dernier est, comme son nom l’indique, reconnaissable par son cri. Il est tellement bruyant que son écho résonne dans le Guanacaste jusqu’à 4 km à la ronde. Contrairement à ce que sa puissance de décibels peut laisser supposer, le singe hurleur ne mesure qu’entre 60 et 90 cm. Il évolue en petits groupes, une dizaine de mammifères forment sa tribu, majoritairement des femelles. Puisant sa nourriture à la cime des arbres, il descend peu. En effet, feuilles et fruits suffisent à composer son alimentation.
Et soudain, quelques gouttes de pluie, que dis-je, dix secondes plus-tard : une averse, des trombes d’eau, des seaux d’eau au point que mon sony a déclenché un message d’erreur à cause de l’humidité et de quelques gouttes d’eau sur l’appareil. (oui il est pourtant tropicalisé)
Pour autant le singe est resté figé sous la pluie comme une âme en peine .
Au lever du soleil, chasse photographique pour un des oiseaux emblématiques, très coloré, le Toucan. Mais en fait , on ne sait pas trop à quoi s’attendre, quelle taille ? à quelle distance ? et puis surprise, un couple arrive et se pose sur des branches.
Photographiquement, il est important que le fond laisse l’oiseau bien se démarquer. Mais l’oiseau ne nous facilite pas toujours la tache.
Toucan est le nom normalisé de certains oiseaux de la famille des Ramphastidés, qui, avec les Araçaris (ci dessous) et des Toucanets (ci-dessous), sont aussi appelés « toucans » dans le langage courant. Ce sont des oiseaux grimpeurs de taille moyenne, caractérisés par un bec surdimensionné et vivement coloré. Cet appendice à la fois long et haut, très léger et vascularisé, leur permet de réguler leur température. Leur longue langue est adaptée à la consommation des insectes, des fruits et des graines.
Pendant la période des amours, le mâle toucan attire les femelles en faisant une parade très bruyante. À la naissance les oisillons sont aveugles et n'ont pas de plumage. La ponte comprend en général 2 à 4 œufs que les deux adultes couvent à tour de rôle. Ils sont nourris de fruits et d'insectes. Le plumage apparait au bout d'un mois.
Ci-dessous , le Toucan à Carène
Ci-dessous , l’Aracari à collier. qui signifie comme totem : un animal populaire, sociable et vivant en groupe.
Ci-dessous, Le Toucanet émeraude. Cette espèce mesure environ 29 cm de longueur. Il a un plumage essentiellement vert avec un menton bleu et un bec jaune et noir.
Avant d’arriver à 2 des oiseaux stars, on a croisé beaucoup d’oiseaux colorés ou pas, faciles à voir ou cachés dans les branches, ce qui rend la technique photographique pas toujours simple.
Le Bruant chingolo est bien connu pour sa voix.
Selon la distribution, cette espèce peut fréquenter des zones semi-ouvertes herbeuses dans les montagnes et les hautes terres, jusqu’à 600 mètres d’altitude au Costa-Rica, mais il peut être vu plus haut, jusqu’à 4000 mètres dans le nord et l’ouest de l’habitat.
Le Pic Glandivore
Ce pic est magnifique, son plumage évidemment, mais aussi au niveau de son comportement unique. Il se reproduit en groupe et, plus extraordinaire, il fait des provisions de sa nourriture préférée, les glands. La reproduction présente aussi son lot d’originalités. Si une certaine proportion, de l’ordre d’un tiers ou un peu plus, se reproduit en couple, la majorité s’installe en groupes reproducteurs. Il n’y a pas d’organisation type, tout est possible ! Une femelle avec plusieurs mâles, un mâle avec plusieurs femelles, les reproducteurs étant assistés ou non par des aidants, souvent des immatures. Jusqu’à quatre femelles pondeuses peuvent cohabiter, et vivre dans des groupes de maximum quinze individus.
Le Pic à bec clair ou Pale-billed Woodpecker, comme le pic glandivore, et notre pic épeiche ou pic vert, il est de la même famille : les Picidés.
Les photos ci-dessus montrent un mâle reconnaissable à sa moustache rouge.
ls sont adaptés morphologiquement à la vie arboricole. Leurs pattes solides sont pourvues de quatre longs doigts (rarement trois) terminés de griffes puissantes, deux tournés vers l'avant et deux vers l'arrière, facilitant la préhension des troncs et des branches. La queue possède des rectrices cornées très rigides et pointues qui leur servent de point d'appui bas pour le corps dans leur station verticale le long d'un tronc ou d'une branche. Ils ont un bec droit, tronqué et tranchant à son extrémité. Ils s'en servent pour creuser le bois mort ou vivant pour trouver leur nourriture ou creuser leur loge de nidification.
Et Woody Woodpecker, cela rappelle sans doute des souvenirs à certains
Ci-dessous : un “échantillon” d’oiseaux , (il y a tellement d’espèces) au hasard de nos ballades. Pas le plus facile, c’est de retrouver leurs noms.
Le très joli Motmot Houtouc.
Petite ballade autour de notre bungalow avant de partir pour le parc de Monteverde et dans un sous-bois, je découvre le Motmot sur sa branche , au 300 mm, clic clac.
Le nom «Motmot» désigne une famille d’oiseaux qui se nourrit de fruits, d’insectes, de lézards, de grenouilles et de petits poissons. Parmi les 9 espèces que compte cette famille, 6 sont présentes au Costa Rica. Ils vivent principalement dans les forêts tropicales et montagneuses du pays. Les Motmots jouent un rôle indispensable à la dispersion des graines et donc à la forestation : ils digèrent tellement rapidement que les graines mangées sont toujours intactes une fois qu’ils les défèquent.
Cet oiseau peu méfiant se tient souvent perché dressé en remuant la queue d'avant en arrière.
Au cœur de la cordillère de Talamanca, le Parc National Los Quetzales
est comme son nom l’indique l’un des meilleurs spots pour observer le magnifique et rare Quetzal Resplendissant, considéré par certains comme le plus bel oiseau du pays, voire du monde.
Nous passons de plus de 30 degrés à… à peine 4 degrés ! Après la forêt tropicale , les montagnes embrumées du parc de Los Quetzales offrent un changement total d’atmosphère. Les montagnes du parc s’élèvent jusqu’à plus de 3000 mètres au dessus du niveau de la mer, et le type de forêt de nuages qu’on y trouve abrite une grande biodiversité.
Quel oiseau magnifique que ce Quetzal qui est l'un des oiseaux emblématiques du Costa Rica, avec l’ara écarlate et le toucan.
Lever à 5 heures du matin, pour aller à la chasse au Quetzal, avec un guide. Nous sommes allés vers sa zone de prédilection alimentaire où poussent les avocatiers. Tout d’un coup, un "aiy-aiy-aiy" aigu qui peut servir de cri d'alarme ou d'avertissement. Parfois les couples, lorsqu’ils sont ensemble, émettent un "wee-wee-wee" monotone en présence d'un intrus ou d'un danger, pour défendre leur nid. Et on aperçoit une femelle (queue courte) puis un mâle qui vole, mais le prendre en photo en vol est un défi. Puis on se précipite vers un autre site mais il est en haut de la colline , montée rapide ( 😰 ) et arrivée face à l’oiseau sur sa branche, le temps de récupérer de la montée et shooting photo.
Le Quetzal est un petit oiseau vivant dans les zones néotropicales. Les mâles possèdent une longue queue aux plumes bleu-vert, dans la continuation de son dos et un torse aux plumes écarlates. Il mesure en moyenne 32 cm sans les plumes de la queue, qui peuvent mesurer jusqu'à 1 m. Ils possèdent également une houppe sur la tête. Les femelles quetzals, quant à elles, possèdent un plumage dans des tons de gris et de bleu-vert ainsi qu’une queue plus courte. C’est un animal qui aime les hauteurs, il faut au minimum monter à 1500m d'altitude pour pouvoir l'observer.
La période de reproduction du Quetzal resplendissant au Costa Rica est de mars à juin. Dans cette région d’Amérique centrale, ils peuvent même réaliser deux couvaisons par an. Cependant, le taux de mortalité des petits est malheureusement de 80 %, ce chiffre important est dû notamment aux prédateurs et aux conditions climatiques (fortes pluies ou tempêtes tropicales) qui détruisent les nids. C’est une espèce qui commence à être menacée d'extinction.
Pour les Mayas et les Aztèques, le quetzal était un oiseau sacré, car il est l’incarnation du dieu Quetzalcóatl, le “serpent-à-plumes”. Lors de son vol il effectue des mouvements qui font onduler sa queue et peuvent laisser penser qu’il s’agit d’un serpent volant !
A gauche la femelle , A droite le mâle
Les colibris, avec 53 espèces au Costa Rica, sont aussi des oiseaux incroyables. Aussi appelé oiseau mouche, ses couleurs et sa vitesse sont quelques-unes de ses caractéristiques qui nous surprennent le plus.
Mais saviez vous :
Ses ailes battent environ 60 fois par seconde.
une capacité de voler à reculons.
Ces petits oiseaux sont très intelligents. Le colibri a le plus gros cerveau du monde des oiseaux par rapport à sa taille corporelle.
Son rythme cardiaque peut atteindre un maximum d'environ 1200 battements par minute. Le colibri est un oiseau au cœur grand, 2,5% de son poids total.
L'espérance de vie des colibris est souvent très courte, la plupart d'entre eux ne vivent pas au-delà de leur première année et ceux qui dépassent cette moyenne ne vivent normalement que jusqu'à 4 ans.
Les colibris passent plus de la moitié de leur temps à se lisser le plumage, à émettre des divers sons ou à traîner.
Leur musculature leur permet d'atteindre des vitesses surprenantes allant de 50 à 95 km/h, lorsqu'ils plongent pendant la parade nuptiale.
On a rencontré les colibris lors de plusieurs randonnées et évidemment le challenge était de pouvoir les photographier déjà en position statique mais nets, tellement ils ne restent pas en place et encore mieux en vol avec la netteté sur l'œil de l'oiseau, je dois rajouter que le fond ne doit pas perturber là encore la présence du colibri.
Les colibris se nourrissent de nectar des fleurs et doivent manger environ 3 fois leur poids corporel par jour. Ils mangent principalement du sucre, mais ils tirent également des protéines de petits insectes.
Il y en a un qui veut se faire passer pour un moustique ! ahah
Ci-dessous, à cause du grain et de la post prod, j’ai eu un rendu un peu spécial, j’aime bien.
Pour poursuivre notre périple, nous allons échapper à la description des animaux par genre mais plutôt aller faire une randonnée dans
Le Parc réputé au Costa Rica de MONTEVERDE, Située au Nord-Ouest du Costa Rica,
Monteverde est une ville unique au monde. Des milliers de chercheurs et de scientifiques viennent découvrir et étudier la biodiversité étonnante de la réserve naturelle de Santa Elena. Située à 1400 mètres d’altitude au cœur de la cordillère centrale, la réserve est parcourue de ponts faisant jusqu’à 150 m de long et les plus hauts sont à 70 m de haut.
Cette hauteur des ponts nous donne la possibilité de marcher au-dessus de la canopée ( La canopée est la strate supérieure d'une forêt, composée des feuillages directement exposés au rayonnement solaire. Elle est parfois considérée comme un écosystème distinct, notamment en forêt tropicale ). Ce jour comme la majorité des jours de l’année, la pluie est au rendez-vous , une bruine et surtout une brume beaucoup plus intéressante pour le photographe qu’un beau ciel bleu .
Énigme: retrouvez la tête de mon chien dans ce panorama de cette forêt tropicale.
La forêt est dense, les arbres sont démesurés, les ficus géants, les fougères gigantesques, on s'attend à croiser un diplodocus ou un vélociraptor, et sans doute que les photos ne donnent pas l'échelle de ce que l'on voit en marchant sur ces ponts. Peu d’animaux visibles, un petit serpent tout gentil.
Telle une téléportation , nous allons du centre vers la côte pacifique à Manuel Antonio.
Zone beaucoup plus visitée par les américains du nord.
185 km de route et malgré tout 5 heures pour faire le trajet, j’ai écrit précédemment que l’état des routes, les très nombreux camions expliquent ce temps nécessaire pour cette distance.
Avec la création du parc national Manuel Antonio en 1972, le Costa Rica a décidé de préserver pour les générations futures l'une des zones les plus belles et les plus riches du monde. Bien qu'il s'agisse du plus petit parc national du pays, la beauté et la diversité étonnantes de la faune et de la flore sauvages de ses 683 hectares sont inégalées. Pour comprendre notre randonnée, une photo vue du ciel ( pas de moi ) où l’on voit la juxtaposition de la foret dense et les plages magnifiques.
Et sur les 2 kilomètres du parcours dans la foret , on va en rencontrer des nouveaux “amis” ou pas.
Et voila dans l’ordre de nos découvertes, comme si vous y étiez …
Un crabe des mangroves, en fait, il y en a beaucoup qui sortent de leurs trous dans la vase.
Présent partout au Costa Rica, l’écureuil peut s’observer autant sur la plage que dans la ville.
Près de la plage, de la même couleur que les rochers dans lesquels il progresse, un Cténosaure, vivant près des rivières dans les forêts sèches, il est principalement herbivore mais se nourrit quelques fois de petits mammifères. C’est le lézard le plus rapide du monde : il peut atteindre une vitesse de 35km/h. La couleur de ses écailles varie : du gris à l’orange. Le cténosaure est reconnaissable en raison des bandes noires sur son corps. Au niveau de son dos, il est également doté d’une série de pics comme l’iguane vert.
Un iguane , mais quelle espèce ??
Vous voyez l’océan pacifique ci-dessus, mais pas vraiment la plage, alors admirez ..
Près de la plage, Le Capucin à tête blanche, pas très beau je trouve mais reconnaissable grâce à la couleur blanche sur son pourtour de visage et ses épaules, il passe plus de la moitié de sa journée à la recherche de nourriture. C’est un singe dont le comportement est très suivi par le corps médical puisqu’il a une capacité et une intelligence rares pour ouvrir sa nourriture (crabes, fruits à coque, huîtres, …). mais aussi un vrai chenapan volant la nourriture aux touristes.
La 2ème famille : Le paresseux d’hoffmann : Il est davantage observé la nuit. Avec seulement deux griffes au niveau de chacune de ses pattes avant, il possède de long poils rêches. Sa couleur peut également virer au vert avec la présence de petites algues sur sa fourrure. Ce paresseux est un peu plus grand que son homologue et surtout très, très lent : sa nourriture reste environ 1 mois dans son tube digestif mais est davantage variée (il mange des fruits, des fleurs, des bourgeons). Il passe près de 80% de son temps à dormir.
Ah, celui là, on a du mal à le trouver, pour peu qu’il ne bouge pas, c’est une boule de poil souvent assez haut dans les arbres et même quand vous dit qu’il est là, on doit avoir l’œil et après le 500 mm pour le prendre en photo. Le Paresseux.
Les espèces de paresseux sont réparties en deux familles :
Le paresseux à gorge brune chez lesquels les « mains » sont munies de trois griffes et qui sont dotés de neuf vertèbres cervicales, ce qui leur assure une rotation de la tête d'environ 270 degrés.
C’est celui que l’on a rencontré. Il est souvent la tête en bas, il était en train de manger.
Il est plus joli en peluche qu’en vrai !
La balade continue, la chaleur humide commence à peser. Il faut bien s’hydrater et la chance, c’est qu’à une exception près l’eau est potable à tous les robinets du pays (hôtels, parcs …).
Tiens, un Coati à nez blanc, une espèce de mammifères omnivores de la famille des Procyonidae (comme ça vous aurez appris quelque chose !) ou plus simplement de la famille des ratons-laveurs, qui fait partie de l'ordre des carnivores.
ATTENTION DANGER, pourquoi ne pas marcher en dehors des chemins, c’est pour éviter une morsure de serpent. Oui il y a des serpents inoffensifs comme le serpent liane, mais on a eu la chance (si on peut dire) de rencontrer le 5ème serpent le plus venimeux du monde la Vipère Fer de lance, difficile à voir tant il se fond avec le sol.
Le danger réel d’une morsure est bien faible compte tenu de plusieurs facteurs :
Il est très difficile à trouver
Il aime se camoufler
Il évite les humains
Le Fer de Lance. Leurs attaques sont très rapides. Son venin est hémorragique, détruisant l'endothélium vasculaire et affectant les facteurs de coagulation par un mécanisme de CIVD. Ceci entraîne une rapide et forte perturbation des paramètres d'hémostase. Risque de nécrose du membre inférieur et plus si affinité.
Le serpent liane, Pour monter aux arbres, les serpents lianes s‘aident des aspérités de l’écorce et des lianes enroulées autour des troncs. Ils peuvent rester suspendus aux branches pendant des heures en attendant le passage d’un amphibien ou d’un petit lézard. Ils l’immobilisent avec leur venin, injecté grâce à deux dents différenciées en crochet, avant de l’avaler.
On a fini notre parcours par la découverte d’un lézard un peu spécial par rapport à ceux que l’on voit habituellement : le Basilic
Et après la balade, ne vous refusez pas un petit plongeon dans l’océan. L’eau était à plus de 30 degrés et on en a profité au coucher du soleil.
La plage face à nous et juste derrière nous, la mangrove et le début du parc visité dans la journée, et une jolie aigrette
Un grand saut de puce de 308km et on se retrouve sur la côte caraïbe à Cahuita.
Le parc national de Cahuita, créé en 1970, s’étend sur 1067 hectares terrestres et 22500 hectares marins. Cet endroit abrite des singes (hurleurs et capucins), des paresseux, des ratons laveurs, de très nombreux basilics et des iguanes… Mais sa richesse se trouve surtout sous l’eau, grâce à ses massifs coralliens qui s’étendent sur plus de 600 hectares.
Le parcours du parc se fait sur 8 km ou la moitié car souvent les touristes font demi tour à la moitié. La cote caraïbe est souvent plus arrosée que la pacifique mais nous avons été chanceux.
Quels animaux avons nous découverts ?
Le Bihoreau violacé ou Héron de nuit à couronne jaune, Les bihoreaux violacés cherchent un habitat près des rivières, des marais et des marécages, ce qui était le cas. C'est un oiseau assez solitaire qui mène une vie plutôt nocturne. Les bihoreaux chassent plus la nuit dans les eaux peu profondes. Pour son alimentation, il se nourrit de poissons, d'amphibiens, d'insectes, mais principalement de mollusques, d'écrevisses et de crabes.
A la droite du héron sur une branche, un imposant Iguane : Iguane vert (Iguana iguana). Il est herbivore et se déplace lentement. Il possède des griffes qui l’aident à grimper aux arbres et sur son dos, il possède une série d’épines d’environ 7cm pour se protéger de ses prédateurs. L’iguane vert se trouve souvent près d’une étendue d’eau.
Un Basilic vert , ça ne se mange pas !
La vipère de Schlegel au loin dans les sous-bois, sur une branche, vu de dos. Sa particularité est d'avoir des écailles qui ressemblent à des cils au dessus des yeux. Elle dépasse rarement les 75 cm, les femelles sont plus grandes que les mâles. Elle vit en moyenne 15 ans. La vipère de Schlegel est ovipare.
A titre démonstratif, je vous mets ma photo originale prise au 500 mm, car à le serpent à peine visible à l’œil nu, avant post production, juste aussi pour dire qu’avec un smartphone, on peut passer son chemin.
Une mouche, laquelle ?? N’ayant pas d’objectif macro et juste mon télé, c’est au 415 mm que j’ai pris ce cliché.
Un Coenobita clypeatus ou Bernard l’Hermite caraïbéen se baladant sur un tronc d’arbre mort.
Un lézard dans son dégradé de couleur
Les mapaches ( ratons laveurs) envahissent de plus en plus les villes à cause de plusieurs facteurs : la perte de leur habitat dû à la déforestation, leur surpopulation, la présence de déchets dans les fleuves et près des maisons mais ce jour là ils se reposaient dans les arbres.
Cahuita est aussi réputée pour ses sorties de nuit à la recherche de “bestioles” dans les bois et on ne sera pas déçu. Il fait toujours chaud, humide, ah oui, je n’ai pas parlé des moustiques, très craints dans ces pays tropicaux et aucune piqure pour moi ! alors que d’autres ont eu moins de chance autour de moi .
Il faut quand même bien regarder où l’on marche. 🐍
sauterelle, papillon, araignée, sauterelles, phasme, scorpion, lézard, tarentule.
Et la rainette aux yeux rouges (Agalychnis callidryas), Ses yeux rouges aux pupilles verticales sont à l'origine de son nom. Ses mœurs sont nocturnes. Ses prédateurs sont des oiseaux nocturnes, des chauves-souris et des serpents qui la consomment malgré la présence de substances toxiques dans sa peau.
Finissons par un lieu unique, un peu au nord de Cahuita sur la cote caraïbe :
L’ile de Tortuguero ( qui n’est pas vraiment une ile mais une presqu’ile ) est connue pour ses tortues, à qui elle doit son nom,
mais aussi pour son parc national, une réserve naturelle qui abrite une faune et une flore exceptionnellement diversifiée, et où on peut y voir de nombreux animaux. Ce sont plus de 170 000 hectares protégés. Bienvenue dans la petite Amazonie du Costa Rica !
La pluviométrie élevée (5000 à 6000 mm/an) alimentent les nombreux canaux naturels de Tortuguero qui apportent une richesse exceptionnelle : 2600 espèces de plantes, 400 espèces d’oiseaux, 30 espèces de poissons d’eau douce, des lamantins, jaguars, des tapirs, des paresseux … et bien entendu des tortues de rivières et marines.
Et on a eu de la chance de n’avoir eu que quelques averses tropicales et d’avoir été épargnés pour accéder au village. Pour y arriver, on part du continent en bateau à fond plat et on parcours les méandres de la mangrove pendant 1 heure, on croise un beau caïman qui se fait bronzer et on arrive sur le débarcadère du village principal comme sur la photo ci dessous.
On y ressent l’influence de la culture afro-caraibienne. J’ai aimé l’ambiance du village ainsi que nos soirées passées ici, où nous pouvions nous balader dans les ruelles, diner au bar El Patio en mangeant des plats délicieux.
Comme vous le voyez sur la photo de droite , la partie gauche va nous permettre de faire un safari en canoé à rames pour rentrer dans les méandres de la foret et ce sera incroyable , à droite la plage infinie où l’on n’a pas pu voir les tortues car ce n’est pas la saison de leurs pontes. Quatre espèces de tortues marines viennent déposer leurs œufs à Tortuguero, dont l’impressionnante tortue luth. Celle que vous avez le plus de chance d’apercevoir est la tortue verte. Les premières tortues de mer viennent pondre leurs œufs au mois de juin et la saison de la ponte s’étend sur plusieurs mois. En août, il y a les premières naissances et l’arrivée de nouvelles tortues venues pondre leurs œufs. Le mois d’août est donc la meilleure période pour aller observer les tortues marines à Tortuguero.
Départ pour ballade sur la plage jusqu’à la nuit. Celle-ci tombe vite, ce qui me vaudra étant parti seul de me perdre au retour à la nuit dans le village, ne connaissant pas le nom de notre hôtel. Je croise des policiers ne parlant qu’espagnol à qui je demande me ramener vers le débarcadère mais ils ne comprennent pas. A un moment je parle à un homme devant sa maison, lui expliquant mon problème, il me dit je vous accompagne et on part tous les 2 à travers les ruelles du village. Il doit avoir 70 ans, est né dans le village et donc n’a connu que Tortuguero, on fini par arriver au débarcadère à partir duquel je retrouve mon chemin.
On voit sur cette photo ghislaine et cette ambiance très particulière de marcher sur la plage. Il y a des nids de tortues où elles ont pondu près de la lisière des arbres pour se protéger de prédateurs, mais que ça va être dur pour les bébés tortues de traverser la plage pour atteindre la mer. A 2 reprises, on va rater une petite tortue qui est sortie du nid, on était trop loin. Mais un signe ne trompe pas , le vol des rapaces qui nous signalent leurs proies.
Buse noire Buteogallus anthracinus sur la branche haute d’un arbre à la recherche d’une proie.
Tiens la rencontre d’un Paresseux à trois doigts mais même si on ne voit pas sur la photo ses griffes, il a cette caractéristique tache marron sur le dos
Courlis à long bec (Numenius americanus).
Oui, il y a des oiseaux mais mon appareil photo a été attirée par une marcheuse inconnue !
Le lendemain matin, lever 5 heures pour aller faire du bateau dans les méandres des canaux. Une chance folle de n’avoir pas eu de pluie qui est arrivée après notre périple de 2 heures. A la rame cela nous permettait aussi bien de glisser en silence que de pouvoir entrer plus profondément dans les mangroves.
Anhinga , Le mot « Anhinga » vient de la langue Tupi du Brésil et veut dire « oiseau-diable » ou « oiseau-serpent ».
Bihoreau violacé Héron souvent discret, se repose dans les arbres pendant la journée.
Le héron vert ( Ixobrychus )
En vol, la buse à tête blanche possède une silhouette remarquable qui se caractérise par des ailes larges et arrondies ainsi que par une queue brève et carrée.
Le Jacana du mexique, marche en levant les pattes, souvent sur la végétation flottante, ce qui donne l’impression qu’il marche sur l’eau.
L’aigrette bleue, oiseau de taille moyenne à très grande, à long cou, longues pattes et long bec. Le cou est replié en S au repos et en vol.
Beaucoup d’oiseaux mais au raz de l’eau, ne pas laisser trainer ses mains dans l’eau.
Le caïman se distingue par la présence d'une crête osseuse entre et devant les yeux, ressemblant à des lunettes, d'où son nom. De plus, chez le crocodile américain, les dents de la mâchoire inférieure dépassent ostensiblement lorsque le museau est fermé ; par contre, les dents du caïman sont cachées.
Le caïman est généralement de couleur beige clair à jaune ou brun avec des bandes transversales vaguement foncées sur le corps et la queue. Les jeunes caïmans sont plus clairs et ont des bandes transversales plus distinctes.
En conclusion de ce “safari”, il y a beaucoup d’animaux que l’on n’a pas vus, jaguars ( ils ne sont pas nombreux ), tapirs, tortues,…mais nous avons déjà été très gâtés. Mais si c’est pour un safari-photo, il faut être équipé, avoir de la chance et de la patience.
Après cette étape magnifique, retour vers San José, le vol pour Paris étant en fin de journée, une escapade au Volcan Poàs a permis de découvrir son cratère fumant.
Le Poás est un stratovolcan. Très actif, il a connu au moins 39 épisodes éruptifs depuis 1828. Il connaît actuellement une activité moyenne (fumerolles, éruptions phréatiques). Situé à 37 km au nord-ouest de la capitale San José, ce volcan culmine à 2 708 m d'altitude. Son cratère principal dégage régulièrement des vapeurs sulfurées toxiques et ça sentait bien cette odeur caractéristique et héberge un lac acide qui peut disparaître en fonction de son activité.
La plus grande éruption du Poás eut lieu le 25 janvier 1910, quand une colonne de vapeur et de cendres s'éleva à 8 000 mètres au-dessus du cratère. Cette éruption produisit 640 000 tonnes de cendres. En avril 2017, à la suite d'une éruption massive le parc national du volcan a été fermé au public jusqu’en septembre 2018.
7 heures de décalage et ne pas dormir dans l’avion au retour, il faut un peu de temps pour se remettre.
Merci à Lionel ( Photographe du Monde ) avec qui on a déjà fait un voyage en Autriche et à Madagascar, pour cet accompagnement de luxe. Et merci à notre groupe de photographes pour avoir partager tous ces moments magiques ensemble.
Mais encore mieux , la page de Ghislaine: d’autres photos ou certaines semblables , d’autres textes , une autre perception du voyage.