Un voyage improvisé alors qu’on aurait du à être à 8544 km à vol d’oiseau à l’est, au Kamchatka mais pour des raisons de pandémie et frontière fermée, un voyage impossible cette année.
Un détail “rigolo”, c’est qu’on s’est retrouvé géographiquement à l’Extrême Ouest du continent Europe-Asie et que le Kamchatka se situe à l’Extrême Est.
Saint-Malo
On a commencé notre tout petit périple de 7 jours par St-Malo, très jolie ville avec sa partie historique entourée des remparts, c’est aussi le principal port de la côte nord de la Bretagne.On est sur la Cote d’Émeraude (Côte d'Émeraude, le choronyme inventé par le Malouin Eugène Herpin en 1890, en raison de la couleur — vert émeraude — de la mer à certains moments, la partie de la côte nord-est de la Bretagne située entre la pointe du Grouin à Cancale (à l'est) et le cap Fréhel à Plévenon (à l'ouest)) .
On y était aux grandes marées d’Équinoxe, mais l’absence de vent et la direction des vagues n’a pas permis de voir des vagues de submersions “photogéniques”, même si le marnage était de 13 mètres, le plus important de Bretagne pour un coefficient de 113 à ce moment là.
La mer peut parfois se révéler brutale. Pour lui résister, Saint-Malo a planté des pieux le long de ses plages.Retour sur l'histoire de ces troncs qui font le paysage malouin.C'est en 1698 qu'a été prise la décision d'installer les pieux de la plages du Sillon, après que les marées d'équinoxe de mars et septembre précédent eussent endommagé les fortifications.C'est en 1825 que l'opération la plus spectaculaire fut entreprise, à l'initiative de l'ingénieur des Ponts et chaussées Robinot : 2 600 troncs « tortillards » (2) furent enfoncés dans le sable, d'environ un tiers de leur longueur, initialement de sept mètres.
Au coucher du soleil sur la plage de Bon Secours, face au Grand Bé.On ne dévoile pas l’arrière des prises de vue, mais voila pour plus de 50 photos prises, une seule, celle là est vraiment sortie du lot. J’ai alors dit à Ghislaine : j’ai ma photo du jour !
Il y a sur cette plage la Piscine de Bon Secours qui est utilisable à marée basse et qui est submergée à marée haute. Seul le plongeon dépasse à ce moment là .
Et la journée se finit après une ballade près des remparts (avec Laïka) ; par un beau coucher de soleil avant une 2ème journée ( mais ça c’est après !)
Rothéneuf et Cancale
Rothéneuf est porté sur la carte de Cassini. Il y avait seulement une chapelle pour le village, chapelle où Jacques Cartier serait venu prier avant chacun de ses voyages. Mandaté par le roi de France François Ier, il aborde en 1534 le golfe du Saint-Laurent et explore le territoire alentour qu'il nomme Canada. l succombe le 1er septembre 1557, alors que la peste sévit à Saint-Malo depuis le début de l'été cette année-là. Ses restes sont retrouvés en 1949, lors de travaux dans la cathédrale de Saint-Malo.
En 1894, malgré une pétition de ses paroissiens voulant le conserver, l’abbé Fouré est contraint d’abandonner son ministère et de se retirer comme prêtre habitué, à Rothéneuf, à cinq kilomètres de Saint-Malo.
L'ecclésiastique entame alors une œuvre monumentale, directement taillée sur les rochers in-situ, à la merci de l'érosion marine. Pendant treize ou quatorze ans, de fin 1894 à 1907, il sculpte plus de trois cents statues sur cet ensemble de rochers granitiques surplombant la mer, s'inspirant de thèmes variés (Gargantua, Crésus, contrebandiers, marins, pirates, etc.)
Cancale est réputée pour ses huîtres plates sauvages issues de bancs naturels existant en eau profonde et plus récemment (vers 1950) pour ses huîtres creuses d'élevage. En Bretagne nord, c'est essentiellement l'huître plate qui est cultivée. L'huître creuse portugaise, plus robuste et moins chère, est introduite dans la région au milieu du XIX ème siècle.
Les Huitres de Cancale
Les huitres natures issues de père et mère à l'état sauvage naissent en pleine mer et viennent se déposer sur les collecteurs que les ostréiculteurs placent sur leurs parcs à huîtres pour ensuite être récoltées.
Ensuite un long travail d'environ 4 années attend les ostréiculteurs pour arriver à commercialiser une belle huître n°3.
Les ostréiculteurs fournisseurs de naissains de la Côte Atlantique ( Marrenne ). Au bout de six à neuf mois, les jeunes huîtres sont séparées des collecteurs, puis transportées jusqu’en baie de Cancale où elles vont poursuivre leur croissance.
C’est la période de la « nurserie ». Les jeunes huîtres, placées dans des poches rigides de petites mailles, sont alors installées dans des parcs abrités, en tenant compte des courants et des vents, afin de permettre leur croissance dans les meilleures conditions.
Après 18 mois, elles sont disposées sur des tables surélevées. Les poches sont retournées régulièrement pour favoriser le coffrage (épaisseur et durcissement de la coquille). Les huîtres sont contrôlées, triées et remises successivement dans des poches adaptées à leur taille, afin qu’elles puissent grossir en profitant pleinement du renouvellement du plancton.
Le Mont-Saint-Michel
Le Mont-Saint-Michel se situe dans le département de la Manche et en Normandie ( une erreur est si vite arrivée !).
C’est un îlot rocheux à l’est de l’embouchure du Couesnon, lequel se jette dans la Manche. Pointement granitique d’environ 960 mètres de circonférence, cet îlot s’élève au-dessus d'une plaine sablonneuse à 92 mètres d’altitude. La construction de l'abbaye modifie cette perception : la flèche atteint une hauteur de 39,80 m. La statue de saint Michel de 4 m de hauteur culmine ainsi à 157, 10 mètres.
Tout vol y compris de drone est interdit dans un rayon de 3 km, alors comment faire des photos vues du ciel ??
Avec Didier Hulin , pilote instructeur, nous avons fait chacun un vol autour du Mont, à bord d’un autogire.
L'autogire est un aéronef dont une voilure tournante libre assure la sustentation, mais dont la propulsion est assurée par une hélice entraînée par un moteur. Inventé en 1923.
A bord du M16 , on retrouve les vues de drone avec la vision des contrastes du sol.
Hélas il nous manquait le rayon de soleil sur le “Mont”.
Aux grandes marées, il y a beaucoup de marcheurs traversant la baie, en particulier des “traversées spirituelles” .
Un endroit presque secret, nous permet d’approcher sous un autre angle le Mont mais aussi les fameux moutons ( de race Suffolk ) des prés salés.
La zone de pâturage est constituée de prairies régulièrement recouvertes par la mer, les marais salés. Cet élevage permet de maintenir de vastes étendues de prairies. De plus le substrat de ce type de marais est “ les tangues qui sont composées de vases et de sables très fins, riches en calcaire”. Ces prés salés sont quadrillés par des chenaux, appelés localement « criches », qui génèrent autant d'obstacles au cheminement des ovins. On a effectivement un certain nombre de moutons boitants.
Les fameux criches
Perros-Guirec, Ploumanach et la Cote de Granit Rose
L’incontournable de la Côte de Granit Rose, voire de Bretagne, Ploumanac’h est un agréable bourg rattaché à Perros-Guirec. Effectivement, le bord de mer est jonché d’immenses formations rocheuses faites de granit rose. Cela donne à ce littoral des allures vraiment magiques, surtout au coucher du soleil. Des couleurs naturelles incroyables viennent alors frapper vos pupilles pour votre plaisir. Aussi, le très emblématique Phare de Mean Ruz.
Le granit est composé de cristaux de quartz plus durs que l'acier, ainsi que de cristaux de feldspath et de mica. Cette couleur rose est la conséquence de la présence d'impuretés d'hématites (oxyde de fer) dans le réseau cristallin.Les granites sont d'origine plutonique, par opposition aux roches effusives d'origine volcanique comme le basalte. Ils se forment en profondeur par refroidissement très lent du magma, mélangé à d'autres roches.
Le long du sentier des douaniers GR 34 (Le sentier de grande randonnée 34 est un sentier littoral qui part du Mont-Saint-Michel pour se terminer à Saint-Nazaire. ) entre Perros-Guirec et Ploumanach de 8km passe au milieu de multiples rochers de granit rose.
QUIZ : au hasard de la ballade, je trouvais que certains rochers évoquaient des silhouettes d’animaux , A vous de les reconnaitre, a-t-on la même impression en regardant les photos suivantes ?
Les Sept-Îles est un archipel qui se trouve au large de Perros-Guirec. En réalité, ce ne sont pas exactement sept îles qui le composent, mais plusieurs îles principales et de quelques imposants rochers, mais de plusieurs îles principales et de quelques imposants rochers. Des croisières avec ou sans escales y sont possibles, mais sachez que le spectacle n’est pas uniquement terrestre.
En effet, l’archipel des Sept-Îles est aujourd’hui la plus importante réserve ornithologique privée du littoral français. Ainsi, l’archipel est classé Site Naturel Protégé en 1912, puis Réserve Naturelle en 1976. Depuis, plusieurs dizaines de milliers de couples d’oiseaux y ont élu domicile. Mais aussi des phoques.
Mais où est Ghislaine ?
Après cette balade rafraichissante dans des paysages magnifiques que j’ai plaisir à partager, l’avenir nous dira si d’autres voyages pourront être programmés dans le futur. A bientôt