Je vais à Socotra, voilà une drôle d'affirmation puisque quasiment personne ne connaît ce lieu. Après évidemment, je précise que c'est une île qui dépend du Yémen. Ah bon le Yémen, mais le Yémen est en guerre et oui effectivement le Yémen est en guerre actuellement mais l’ile de Socotra qui se situe à 350 km des côtes du Yémen continental ne semble pas touchée par ce conflit interne pour le moment.
On arrive alors à l'Aéroport International de Socotra, au vu trafic, il a d’international que le nom parce qu’il n'y a que deux vols par semaine : un du Caire passant par Aden et l'autre d'Abu Dhabi aux Émirats Arabes Unis.
L’escale de 2 jours à Abu Dhabi a permis de visiter la ville et en particulier le Louvre, superbe musée : lien pour la page sur Abu Dhabi.
info : chaque photo peut être agrandie en cliquant dessus.
Donc chaque mardi arrive un vol qui transporte quelques socotris, certains font l'aller-retour pour aller dans des hôpitaux des Emirats et d'autres sans doute pour du commerce mais il y a à bord et cela augmente avec le temps, un certain nombre de touristes qui viennent visiter cette île, environ 100 touristes dans l'avion qui se partagent en différents groupes gérés par des agences et sur place par des réceptifs, des guides, chauffeurs et cuisiniers.
En raison de sa biodiversité et de la présence de quelques 700 espèces uniques au monde, elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco au sein de l'archipel de Socotra et a été déclarée réserve de biosphère en 2003 par l'Unesco.
Sur le coté de cette porte , le dessin du Dragonnier de Socotra, symbole de l’ile car arbre endémique qui n’existe que dans cette ile. Un étrange arbre en forme de parapluie. Sa sève rouge, présentée comme le sang des dragons mythiques, était recherchée comme colorant et est aujourd'hui utilisée comme peinture et vernis.
Ci-dessous la vidéo
Il faut avouer que les infrastructures ne permettent pas une augmentation du tourisme dans les conditions actuelles et évidemment le débat est toujours de savoir si on doit développer l’économie de cette île magnifique par le tourisme et de nier souvent les méfaits qu’il engendre, ou laisser la vie de socotris comme actuellement.
Il y a quasiment aucune infrastructure, que quelques écoles subventionnées et aidées financièrement par les Émirats, l'Arabie Saoudite ou le Qatar. Un hôpital au milieu de nulle part en dehors de celui de la capitale, pas d'électricité en dehors des deux villes principales qui sont pas très grandes Hadiboh la capitale et Qalansiyah, petite ville près du lagon.
Pour moi, il est difficile de revenir de Socotra en décrivant uniquement la beauté visuelle de l’ile et de ses différents spots et d’omettre de parler de la vie des socotris, il y a beaucoup d'enfants car il n'y a pas de régulation de naissance et souvent les couples ont un enfant tous les deux ans, certains enfants vont à l'école et d'autres non et sont au bord des routes, vont pêcher ou essaient d'aider pour gagner un peu d'argent par exemple au marché au poissons, au retour de la pêche.
Aucune gestion des déchets, plastiques et déchets jonchent les sols. De l’électricité dans les 2 principales villes sinon rien dans les villages, de l eau acheminée dans les villages par des tuyaux non enterrés mais reste précieuse.
Ils vivent de la pèche et de l’élevage de bétails : vaches mais surtout chèvres plus nombreuses que les habitants. Culture de dattes mais tout le reste est importé.
La population est d'origine somalienne avec des métissages de différentes origines dont celles des différents conquérants de l'île, de religion musulmane sunnite et parle le soqotri, une langue non écrite, qui fait partie de la famille des langues sémitiques.
Socotra mesure 133 kilomètres de longueur, une quarantaine de kilomètres de largeur.
La plupart des habitants de l'archipel, au nombre de 42 842 en 2004, sans doute 80 000 aujourd’hui vivent à Socotra. La ville principale est Hadiboh avec une population estimée en 2004 à 8 545 habitants. Les autres villes sont Qulansiyah avec 3 862 habitants et Qād̨ub avec 929 habitants. La population a évidemment augmenté depuis 2004.
Selon Edresi, géographe arabe du XIIe siècle, Alexandre le Grand, incité par Aristote, y aurait installé une colonie ionienne après avoir conquis l'Égypte.
Le Portugal, alors en expansion dans l'océan Indien et la mer Rouge, y fonde un comptoir commercial en 1505. Les Portugais se servent de l'île comme d'une base pour défier les Mamelouks d’Égypte et rançonner les boutres marchands arabes. Ce comptoir est disputé par la suite entre les Hollandais et les Portugais ; après avoir été quelque temps un repaire de pirates, l'île passe en 1886 au pouvoir des Anglais, étant intégrée jusqu'en 1967 au protectorat du Somaliland. À ce moment, sa population est intégralement islamisée. De 1967 à 1990 Socotra est revendiquée à la fois par la Somalie et par le Yémen du Sud communiste, et accueille une petite base militaire et escale de la marine soviétique. Encore quelques chars rouillés en sont le témoin.
Pendant la longue guerre civile de Somalie à partir de 1987, les gouvernements du Yémen ont officiellement proclamé Socotra comme territoire yéménite, mais à partir de 2015, c'est au Yémen que sévit la guerre civile et ce sont les Émirats Arabes Unis qui commencent à administrer, voire à coloniser Socotra, construisant de nouvelles infrastructures, des réseaux de télécommunication, faisant leurs propres recensements de la population locale, offrant aux habitants des contrats de travail, puis, en 2018, occupant militairement l'île malgré les protestations du gouvernement yéménite.
En mai 2019, le gouvernement yéménite accuse les Émirats arabes unis de soutenir logistiquement les séparatistes du Conseil de transition du Sud à Socotra, ce que les Émirats nient. En février 2020, un régiment de l'armée yéménite stationné à Socotra s'est rebellé contre le gouvernement de Abdrabbo Mansour Hadi reconnnu par l'ONU et a prêté allégeance au Conseil de transition du Sud (CTS). Le 20 juin 2020, le CTS annonce avoir pris le contrôle de Socotra.
La guerre civile yéménite est un conflit armé qui oppose depuis l'été 2014 principalement les rebelles chiites Houthis au nord et, jusqu'en 2017, les forces fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh au gouvernement d'Abdrabbo Mansour Hadi, au pouvoir depuis 2012 à la suite de la révolution yéménite et du renversement de Saleh. Le conflit s'est internationalisé en mars 2015 avec l'intervention d'une coalition menée par l'Arabie saoudite et comprenant une dizaine d'Etats afin d'éliminer les Houthis, soutenus par l'Iran.
Abd Rabbo Mansour Hadi était un président fictif. Il vit isolé, en exil, dans un palais mis à sa disposition en Arabie Saoudite. Et il ne jouit d'aucune légitimité. En 2012, il a été élu alors qu'il était le seul candidat. À l'origine, son mandat devait durer deux ans. Depuis, aucune élection n'a été organisée à cause des combats ».
Le 30 mars 2022, un cessez-le-feu est décrété par l’Arabie saoudite pour la durée du ramadan. Le 2 juin, ce cessez-le-feu est étendu de deux mois supplémentaires, puis à nouveau en août, jusqu'en octobre.
Le 3 octobre, le cessez-le-feu n'est pas renouvelé suite aux manifestations en Iran, ce qui bloque la négociation entre les deux parties, la crainte de la reprise des combats est donc très présente.
Aujourd’hui, l’île est située sur un point névralgique du Moyen-Orient dont les enjeux sont mondiaux.
Deux bras de mer ont séparé au Quaternaire l'archipel des deux continents africain et asiatique, induisant une évolution des espèces végétales et animales en vase clos jusqu'à ce que les humains introduisent de nouvelles espèces telles que les chèvres. Les recensements ont révélé que plus d'un tiers des 800 et quelques espèces de plantes de Socotra sont endémiques. 307 espèces de plantes sur 825 de Socotra sont endémiques, c'est-à-dire qu'on ne les trouve nulle part ailleurs sur Terre.
Socotra est constituée d'une étroite plaine côtière, d'un plateau de grès truffé de cavernes karstiques et de montagnes, les Haghier, s'élevant jusqu'à 1 525 mètres d'altitude.
Socotra possède un climat tropical, désertique et semi-aride. Le climat chaud de Socotra est fortement influencé par les moussons. Les zones basses (les côtes ainsi qu'un bassin intérieur situé au centre de l'île) sont très sèches, tandis que les plateaux sont régulièrement arrosés.
Nous avons eu chaud, quelques nuages, 3 gouttes de pluie et peu de vent. Mais la mousson des vents entrainent des déracinements en particulier des Dragonniers.
En 2015, deux cyclones se sont abattus sur Socotra en l’espace d’une semaine. C’est la première fois que deux phénomènes de ce type (le cyclone Chapala était un ouragan et le cyclone Megh a été rétrogradé au rang de tempête tropicale) se succèdent en si peu de temps au cours d’une même saison. Plus de 700 habitations, pour la plupart rudimentaires et construites en pierre, ont été détruites. L’économie locale a également subi des dégâts colossaux : le secteur de la pêche a été anéanti, avec la perte d’environ 785 bateaux et 1 130 filets. Le principal port de Socotra a été fortement endommagé. Les pêcheurs ne peuvent plus y amarrer les grandes embarcations et les boutres traditionnels en bois qu’ils utilisent. Même un méthanier s’est échoué et est encore coincé au ras de la plage.
La flore est donc incroyable. A propos du Dragonnier (Dracaena cinnabari),
Il a l’air bon à grignoter et menacé par les chèvres qui mangent les troncs. Le plateau de Diksam est une de ces zones protégées. Situé au centre de l’île, il comprend les gorges de calcaire sinueuses et profondes de la région. Au loin, d’immenses forêts de dragonniers s’étendent vers les montagnes de granite au-delà de l’horizon.
Une légende s’est construite :
» Il y a bien longtemps, la fille d’un puissant sultan tomba gravement malade, et aucun médecin ne parvenait à la soigner. Désespéré, le sultan promit à quiconque lui apportait un remède efficace de lui offrir la récompense de son choix. Un jour, un homme se présenta au sultan et lui dit qu’il connaissait une île où poussait un fruit capable de guérir n’importe quelle maladie. Il n’avait besoin que d’un bateau solide et d’une épée aiguisée, car la rumeur racontait qu’un dragon régnait sur l’île. Plein d’espoir, le sultan accéda favorablement à sa requête.
L’homme se mit en route et, après avoir défié une mer capricieuse, accosta l’île. Il trouva l’arbre sur lequel poussait le fruit tant désiré (une grenade) et le cueillit. Mais un vent étrange se leva : le dragon apparu ! Effrayé, l’homme tira son épée et l’abattit sur une aile, la tranchant net. Le dragon, furieux, lui dit que ce fruit soignera n’importe quelle maladie, mais que si l’homme revenait pour en voler un autre, le fruit perdrait son pouvoir. Puis il s’envola, répandant des gouttelettes de sang sur l’île qui firent naître les premiers Dragonniers de Socotra.
La princesse put guérir grâce au fruit, et l’homme demanda au sultan la main de sa fille comme récompense. Ils vécurent heureux mais cela ne lui suffisait pas : l’homme voulait plus de fruits pour les revendre. Oubliant l’avertissement du dragon, il partit à nouveau sur l’île, accompagné de sa femme, et cueillit un second fruit. Mais la grenade, autrefois si sucrée, devint acide. Se remémorant les paroles du dragon, l’homme comprit la gravité de ce qu’il avait fait, et décida de rester sur l’île avec la princesse au lieu de rentrer chez lui. La légende raconte qu’ils devinrent les premiers Soqotris. »
Il y a un autre arbre à l’aspect multiple ( gros, grand, maigre..), donc très original, c’est le rosier du désert. Ses fleurs sont roses. Son nom scientifique : Adenium socotranum. La forme de son tronc lui vaut parfois le nom d’« arbre bouteille ». L’épaisseur de l’écorce sert de réserve d’eau. Cet arbre pousse le long de la roche.
Le paysage est aussi marqué par la présence des très beaux “arbres à encens” , dont il existe 7 espèces.
Les Boswellia sont attachés à l’un des secrets les mieux gardés des Socotris, dont les Phéniciens ont diffusé la légende durant des siècles : Socotra serait l’île du Phénix, l’oiseau mythique qui renaissait de ses cendres. En fait, de cendres, il s’agissait de la résine des arbres à encens. Quant à l’oiseau, c’est un vautour percnoptère, dont Socotra abrite la plus grande colonie de tout l’Océan Indien. Voilà donc le mystère du Phénix résolu !
Anciennement appelé Vautour percnoptère, le Percnoptère d'Égypte est un petit vautour dont les couleurs dominantes sont le noir et le blanc à l'âge adulte. Mâle et femelle sont semblables. Le corps est blanc, plus ou moins teinté de roussâtre. Blanche et également teintée de roussâtre la queue est cunéiforme. Il peut vivre 37 ans.
On en a vu dans tous les endroits où nous avons plantés nos tentes et même dans les villages et dans la capitale.
On a croisé des aigrettes , des Fous à pieds bleus (Sula nebouxii - Blue-footed Booby), des Ganga de Lichtenstein, des Cormorans mais aussi des Mouettes
mais aussi des crabes de Hermin et leurs habitats ou d’autres au milieu des centaines de poissons lunes morts échoués lors des marées et les grands dauphins (Tursiops truncatus) jouant en bande ou allant manger. et aussi une petite libellule .
Évidemment, on a découvert la faune et la flore à travers notre périple en Land Rover. Nous avions donc trois Land Rover roulant sur les quelques routes et surtout sur les pistes parfois abruptes lors de la traversée de l'île du nord au sud qui sinuaient à travers les plateaux et les reliefs centraux. On a été frappé par la multiplicité et les contrastes des paysages, comme vous avez pu le voir sur la vidéo allant des plages idylliques, du sable fin, des lagons aux plateaux, canyons , grottes avec les dragonniers et autres arbres bouteilles et en allant de la pointe est à celle de l'ouest où on se retrouvait à la jonction entre la mer d'Arabie au nord et l'océan Indien au sud, zone parfois de tumulte maritime du au partage des eaux.
Cliquez sur chaque photo pour admirer les paysages en grand.
Une curiosité , un trou d’eau qui aurait été crée par une météorite sans qu’on puisse en connaitre la profondeur
On a croisé très peu de voitures, quelques pick-up mais sinon deux ou trois voitures de touristes .
Dans les villages traversés, quelques maisons cubiques en pierre, sans électricité avec parfois une petite échoppe avec des conserves bien rangées sur les étagères et d'énormes sacs de riz qui est ici la base de l'alimentation, mais comme il n ‘y a pas de culture, tout y est importé.
Les enfants jouaient au football avec un cube de polystyrène en guise de ballon
Au coucher du soleil, au bord de la plage de Qulansiyah, les bateaux des pécheurs revenus de la pêche, les hommes et enfants à partir de 7 ans prient de manière non synchrone et discutent entre eux . Certains, surtout les enfants viennent vers nous non pas pour mendier ( c’est là qu’on voit que pour le moment le tourisme n’a pas eu d’effet encore négatif) mais pour jouer ou être pris en photo. Ils sont parfois détenteur de smartphone, ce qui est étonnant au regard du niveau de vie.
A un moment, en voiture, on croise un socotry en moto avec à l'arrière dans une caisse 3 énormes thons et donc Mohamed notre super sympathique chauffeur s'est arrêté, a discuté par la fenêtre et il lui a acheté un thon pour 10 € que nous avons mangé le soir même.
Le fait qu'il n'y ait pas d'électricité donc pas de frigo, pas de glace pour conserver les aliments comme le poisson les amène à devoir consommer au jour le jour le poisson pêché.
C'est ce que là aussi, on a découvert au marché aux poissons d'Hadiboh où les pêcheurs ramenaient une variété de poisson pour les revendre.
Dans certains villages côtiers, la pesée se faisant parfois sur la plage pour vendre aux habitants.
Lors d'un trajet, une des trois voitures a un pneu qui a crevé donc la voiture s'est arrêtée au milieu d’une piste très pentue. En quelques minutes un des chauffeurs a changé la roue pendant que les autres s'étaient affairés à éplucher les légumes à faire cuire et un autre priant sur le côté du chemin et quelques minutes plus tard, nous avions un repas servi sous un arbre à encens pour se protéger du soleil. Super efficacité !
Dans les villages nous avons croisé beaucoup d'enfants et on voyait bien la distinction entre les enfants qui allaient à l'école le matin habillés parfois même en costume comme dans la capitale dans des écoles souvent subventionnées par l'Arabie Saoudite, les Émirats ou le Qatar et d'autres moins assidus et en tout cas sans emploi évident.
Enfants rencontrés sur la plage souvent craintifs d’être pris en photos, puis la confiance s’est installée.
En bateau , on a croisé un enfant loin des chemins de l’école, sur une “coquille de noix” , un fut en métal transformé en barque, et lui, le sourire aux lèvres utilisant des morceaux de plastique comme rames, très loin de la cote et pêchant avec succès un poisson pour sa famille ou pour le revendre. “Un autre monde” !!
Un autre détail amusant, la quasi totalité des voitures n'ont pas de plaque d'immatriculation car il n'y a pas de permis de conduire, pas de stop, pas de feu, pas de police de la circulation. mais ils ont des jolies stations essences
Socotra compte 60 000 habitants, dont le quart vit à Hadiboh. La ville s’étend sur une partie du littoral nord, nichée entre la mer et les hauts sommets des Monts Haggier.
On voit aussi l'absence de gestion des déchets qui amène beaucoup de sacs en plastique à travers les plaines ou les bords de mer même jonchant les rues de la capitale. Un jour, nous avons croisé un bateau de pêche et dans le sillage de celui-ci une dizaine de canettes de Seven Up flottaient sans doute jetées par les pêcheurs qui d'une manière ou d'une autre ne pouvaient les amener dans des sacs-poubelle ou containers qui seraient récupérés plus tard, donc jetées à la mer.
Il y a aussi une sorte de spécialité, ce sont l’aspect des portes de maisons dont aucune n’est semblable à une autre.
Un seul ou peut-être deux hôtels dans la capitale, hôtel très spartiate pour les touristes mais sinon le seul moyen de dormir pour le reste du temps est essentiellement en tentes, ce que nous avons fait pendant la semaine aussi bien au bord de la plage que dans les montagnes mais pour le coup nous avons été bien aidé par le guide et nos chauffeurs qui montaient les tentes et matelas. On était donc très privilégiés et il était très agréable évidemment de dormir à la belle étoile.
L'alimentation réside essentiellement dans le riz, les pommes de terre, les poissons, le poulet. On n'a pas mangé de chèvres mais évidemment elles font partie de la base alimentaire.
Un jour nous avons eu la surprise d'aller manger et de rencontrer un pêcheur Abdullah. Il porte une fouta orange tissée à la main, une jupe qui s’enroule et se noue à la taille et qui constitue un vêtement traditionnel pour de nombreux hommes yéménites. Il vit dans une grotte, celui-ci à 15 enfants et c'est dans cette grotte qu'il s'est réfugié avec sa famille lors du cyclone de 2015 et sans doute de 2018. Il connait tout l'art de la pêche dans le lagon et a pu nous montrer aussi bien des œufs de calamars cachés sous les rochers que d’autres espèces de poissons ou de coraux et nous a fait un frugal repas dans sa grotte face au lagon tel un restaurant 3 étoiles avec vue imprenable.
Notre groupe mené d’une main de maitre par Valérie a pu découvrir, admirer, photographier avec un appareil ou avec les yeux les merveilles de cette ile. J’espère que les images ci-dessus on pu vous convaincre que Socotra est une ile hors norme, extraterrestre, surnommée aussi les Galapagos de l’Océan Indien.
Quelques photos de mes partenaires de voyages, le sujet n’est pas top,mais bon !